Fatâwa sur celui qui jeûne mais n’accomplit pas la salât (Ibn ’Uthaymîn – l’Ifta – Al-Fawzân)

Fatâwa sur celui qui jeûne mais n’accomplit pas la salât
(Ibn ’Uthaymîn – l’Ifta – Al-Fawzân)

 

1- Le statut de celui qui jeûne mais n’accomplit la salât que pendant le Ramadhan
(Ibn ‘Uthaymîn)

1- Question : quel est le statut de celui qui jeûne mais n’accomplit la salât que pendant le Ramadhan ? Son jeûne est-il accepté ?

Réponse de Shaikh Al-‘Uthaymîn :
L’avis le plus juste est que celui qui délaisse la salât est mécréant, même s’il ne renie pas son obligation. Telle est la vérité. S’il mécroit, ni son jeûne ni son hajj ne sont acceptés jusqu’à ce qu’il se repente à Allah. S’il jeûne mais n’accomplit pas la salât, son jeûne est vain. Il en est de même s’il effectue le hajj mais ne prie pas, son hajj est vain et invalide en raison de la parole du Prophète (صلى الله عليه و سلم): « Ce qui sépare la personne du shirk et de la mécréance est l’abandon de la salât »
Et la parole du Prophète (صلى الله عليه و سلم): « Le pacte qui nous différencie d’eux (les mécréants) est la salât. Celui qui la délaisse a mécru. »
Et également la parole du Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « La base primordiale est l’Islam et son pilier est la salât. » Les hadîths à ce sujet sont nombreux.

Source : Fatâwa nûr ‘ala darb (16/36)

—————————————————-
2- Le statut de celui qui jeûne mais n’accomplit pas la salât
(Le comité permanent des savants de l’Ifta)

2- Question : J’ai vu certains jeunes muslims jeûner alors qu’ils n’accomplissent pas la salât. Est-ce que le jeûne de celui qui ne prie pas est accepté? De plus, j’ai entendu certains prêcheurs dire à ces jeunes: « Rompez le jeûne, ne jeûnez pas, car le jeûne de celui qui ne prie pas n’est pas valide. »

Réponse du comité permanent des savants de l’Ifta :
Celui qui délaisse délibérément la salât alors qu’elle lui est obligatoire en reniant son obligation mécroit selon le consensus des savants. Et celui qui la délaisse par négligence ou par paresse, mécroit selon l’avis le plus juste des savants. Dès lors que sa mécréance est démontrée, son jeûne ainsi que ses autres actes d’adorations sont vains, conformément aux paroles d’Allah (تَعَالَى) :

وَلَوْ أَشْرَكُوا لَحَبِطَ عَنْهُمْ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ

«… Mais s’ils avaient donné à Allah des associés, alors tout ce qu’ils auraient fait eût certainement été vain» (Al-An’am, v.88).

Néanmoins, on ne lui ordonne pas de délaisser le jeûne, car cela ne lui apporte que du bien et le rapproche de la religion. On espère que la crainte de son cœur le fera revenir à l’accomplissement de la salât et le fera se repentir de l’avoir délaissée. C’est Allah qui accorde le succès, que les éloges et le salut d’Allah soient sur notre Prophète, sa famille et ses compagnons.

Source: Fatawa Al-Lajna Ad-Dâ-imah

————————————————————————————————

3- Le statut de celui qui jeûne mais n’accomplit pas la salât
(Shaikh Al-Fawzân)

3- Question : quel est le statut de celui qui jeûne le mois béni de Ramadhan mais qui n’accomplit jamais la salât obligatoire sans avoir d’excuses sachant que nous l’avons conseillé de nombreuses fois mais qu’il n’écoute pas.

Réponse de Shaikh Sâlih Al-Fawzân :
Celui qui délaisse la salât, aucune œuvre n’est acceptée de lui que ce soit le jeûne ou autre car le délaissement de la salât est mécréance. Or, les œuvres du mécréant ne sont pas valables. Sachant que la salât est le second pilier de l’Islam et le jeûne le quatrième, la salât prévaut sur le jeûne. Elle est de plus le pilier primordial de l’Islam. Par conséquent, le jeûne – et les autres œuvres – de celui qui n’accomplit pas la salât ne sont pas acceptées. Il doit se repentir à Allah (تَعَالَى) et être assidu à l’accomplissement de ses cinq salâts, puis veiller à accomplir les autres rites de sa religion dont le jeûne fait partie.
Mais tant qu’il n’accomplit pas la salât, il n’est pas muslim et ses œuvres ne sont pas acceptées. La salât est le pilier primordial de l’Islam. Un édifice peut-il tenir sans pilier ? Cela est impossible.

Source : Al-Muntaqa min fatâwa Shaikh Al-Fawzân (3/159) fatwa numéro 242 datée du 6/9/1425 – 20/10/2004.
Traduit par Samîr Abû Bilâl pour Dammaj-fr.com
Le 8 Ramadhan 1436.H (25/06/2015)

Laisser un commentaire