Règle d’al ibânah : on corrige et on ne démolit pas!

BismillahAprès que cheikh rabi’ al madkhaly ait critiqué le livre al ibânah et qu’il ait demandé à son auteur de le supprimer lors d’une assise pendant le hajj, j’ai jugé opportun de commencer à traduire ce qui prouve que ce livre est un livre d’égarement. Et démontrer que le minhaj qu’il contient est celui d’innovateurs comme adnan arour, aboul hassan al misry, al halaby et autres parmi ceux qui ont voulu ikhwâniser la salafiyyah.  

La maladie

La règle d’innovateur : “on corrige, on ne critique pas” ou “on conseille on ne dévoile pas” ou encore “on corrige, on ne démolit pas”

Paroles de cheikh mohammed surnommé “al imam” conforment à cette règle :

Il a dit en page 168 de la première édition de “al ibânah” : “la critique est faite pour clarifier l’erreur du fautif dans l’objectif de préserver la vérité, pas plus”.

En page 248 il dit : “le sunni qui est connu pour cela si il fait une erreur, le plus juste est qu’on délaisse son erreur et on ne le délaisse pas lui, tant qu’il est sunni. Donc ce qu’on voit de certains de nos frères aujourd’hui dans le fait de délaisser complétement le sunni qui a des erreurs, c’est de l’exagération. Et il se peut que quelqu’un dise : nous l’avons conseillé mais notre conseil ne lui a pas été bénéfique. Nous lui répondons : oui, le conseil est un remède, une cause de guérison et un aliment, mais si il n’a pas accepté de toi le conseil, ceci n’amène pas à le rendre hizbi ou à rompre tout lien avec lui…” fin de citation

En page 266-267 sous le chapitre ” la critique en publique de celui qui mérite plutôt un conseil” il dit : “il se peut que le savant ait connaissance de l’erreur de son frère savant et qu’il s’empresse de le blâmer et de le critiquer alors qu’il est capable de le conseiller de la meilleure des manière et qu’il sait de lui qu’il accepte le conseil. Dans ce genre de cas il n’est pas acceptable de rendre ceci publique. Donc le fait qu’il emprunte la voie de la critique et du dénigrement en public, c’est une sorte de fanatisme subtil…” fin de citation

Cheikh “al imam” est sur ce minhaj depuis des années avant même qu’il ne rédige son “ibânah”. Il avait dit lorsqu’il défendait à tort le hizbi aboul hassan contre la critique de cheikh yahya puis de cheikh an-najmy puis de cheikh rabi’:

“Où est le conseil pour celui dont tu as vu une erreur? Notre religion et notre daawah ne s’appuient elles pas sur le conseil de celui dont nous voyons une erreur? Et non pas de le dévoiler, lui chercher des faux pas, voir de quelle façon nous pouvons ternir son image et faire de lui un belligérant, de quelle manière nous pouvons déprécier sa valeur. Nous nous innocentons auprès d’Allah de tout ce genre d’actes… fin de citation. Extrait de la cassette: an-nassiha ar-rachida fi thadzir min fitnati moustapha mabram al jadida

Cheikh mohammad abdelwahâb al wasâby qui a préfacé “al ibânah” et en a fait la promotion est sur le même minhaj. Il a dit dans la cassette tawjihat wa nassâ ih : “le conseil ne se fait pas avec dureté, il ne se fait pas en dénigrant (le concerné) publiquement, car si tu le conseilles avec dureté il se peut qu’il ne l’accepte pas. Et si tu expose son cas en public, tu l’auras certes dévoilé et il se peut qu’il ne l’accepte pas. Il faut donc que tu fasses la difference entre le conseil et le dévoilement. Il est obligatoire de tenir compte de cela… si une personne fait une erreur al hamdoulillah le minhaj est le même, il est conseillé et non pas dévoilé, il est conseillé et non pas dévoilé, il n’y a pas besoin de le dénigrer et de parler sur lui”.

Il a dit dans une conférence qu’il a donné à aden et dont la cassette s’intitule: “mouhadarat al bariqa”: “le remède de l’erreur ce n’est pas de dénigrer la personne en public mais plutôt le conseil, le conseil et la fraternité…et combien de gens ne cherchent pas à construire, ils cherchent juste à détruire, à démolir, qu’Allah nous préserve de cela”.

Comparez ces paroles avec celles des gens de l’innovation et de la hizbiyyah

Adnan arour :

Il a dit dans une de ses cassettes intitulée “al iktilaf anwa iha wa ahkamiha”:

“Certes, cette fraternité a des droits dont beaucoup de mouslims ne s’acquittent pas. Et parmi ces droits les plus importants, se conseiller mutuellement et non pas se dévoiler les uns les autres. Il est donc obligatoire aux mouslims de se conseiller et non pas de se dévoiler. Ils doivent se couvrir les uns les autres et non pas se dénigrer en public, et c’est exactement le contraire qui se produit”.

aboul hassan al ma.reby al misry :

Cheikh rabi’ a dit dans sa réplique à cet innovateur intitulée “jinâyat abil hassan ‘ala al oussoul as-salafiyyah”: “aboul hassan avance sur la voie de adnan arour dans le fait d’utiliser la règle corrompue “on corrige les erreurs, on ne détruit pas les personnes”. Et c’est exactement la même règle que adnan “on corrige, on ne critique pas” mais lui, il détruit les gens de vérité et ne corrige rien…” fin de citation

Ali hassan al halaby :

On lui a posé la question que voici:Quel est votre avis sur ceux qui s’opposent au minhaj des gens de la sounnah comme al houweiny, al maghrawy, al ma.reby et arour?[1] Il a répondu :

“Certes ceux-là, je les connais depuis longtemps. J’ai lu ce qu’ils ont écrit et j’ai entendu ce qu’ils ont dit. Je sais qu’ils ont des erreurs et certaines de ces erreurs, il se peut qu’elles ne soient pas des moindres… moi, celui d’entre eux que je peux conseiller, je le conseille, je lui fais un rappel et je lui clarifie son erreur et on s’enjoint mutuellement la vérité et la patience. Mais j’ai peur d’Allah et je le crains quant au fait de les rendre innovateurs et de les sortir de la sounnah… et si moi je sais qu’ils ont des erreurs, ces erreurs je les corrige par ce que je peux (leur donner) comme conseil à propos de ces erreurs. Leurs bases sont les bases d’une croyance sunnite salafiyyah. Aucun d’eux ne dit : je ne suis pas salafy ou je suis qotby ou je suis hizbi ou je suis takfiri. Au contraire tous se désavouent de cela…donc moi j’ai peur d’allah et je le crains dans le fait de dire que ceux-là sont des takfiris, des qotby ou des hizbis. Et je sais et mon seigneur sait que je ne suis pas convaincu que ceux-là soient comme cela. Même si ils sont fautifs et que je les rends fautifs, et je mets en garde contre leurs erreurs, malgré cela je crains Allah. Celui qui ne craint pas Allah dans le fait de les rendre innovateurs, qu’ils les rendent innovateurs quant à moi j’ai peur d’Allah et je le crains dans cela. Fin de citation

Cheikh ahmad bazmoul أصلحه اللهa dit dans sa réplique à al halaby intitulée “siyanatou salafy” qui a été révisé par cheikh rabi’:

La règle “on corrige, on ne critique pas” et la règle “on ne fait pas de notre divergence sur d’autres, une divergence entre nous”. Ces deux règles, al halaby les a utilisées pour recommander les gens de l’innovation et pour défendre sa propre personne ainsi qu’eux.[2] Page 158

Et il dit en page 159: c’est donc une règle ikhwaniyah, abbas as-sisy[3] a dit : “et j’ai commencé l’étape de la compréhension dans des assises à mon domicile. Elles se déroulaient jour et nuit et il se pouvait que l’on poursuive (l’assise) jusqu’au milieu de la nuit. Le nombre de personnes pouvait dépasser vint cinq et je répète comme je l’ai déjà dit que ces assises et ce dont on y discutait était éloigné, très éloigné de tout dénigrement ou critique. Ces assises n’avaient pour objectif que la correction et la clarification!!” al ikhwan mouslimoun khamsoun ‘aman min al jihad page 26

adnan arour a parlé de cette règle et il y a appelé avec les termes “on corrige, on ne critique pas”, aboul hassan al ma.reby l’a renouvelée en disant “on corrige, on ne détruit pas” et al halaby la met en pratique. Fin de citation

 

Le messager d’Allah صلى الله عليه و سلمa dit : “Allah n’a pas descendu une maladie sans avoir descendu son remède qu’il soit connu ou ignoré des gens”. Rapporté par ahmad et al bayhaqy

Ibn al qayim a dit dans son livre “al jawâb al kâfy”: “certes, Allah n’a pas mis une maladie sans lui avoir mis une cause de guérison ou un remède sauf une. Les gens dirent quel est telle o messager d’Allah ? Il dit : la vieillesse. At-tirmidhy a dit : ceci englobe les maladies du cœur, de l’esprit et du corps, de même que leurs remèdes”. Fin de citation

Si ce n’était cette grande miséricorde d’Allah sur nous, nous aurions certainement succombé à ces belles paroles empoisonnées qui ont l’air anodines, logiques, voir même sympathiques au premier abord. Mais al hamdoulillah qui a fait que de tout temps il y a des gens qui défendent la vérité et la clarifie comme l’avait prédit le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم : “un groupe de ma communauté ne cessera de triompher avec la vérité”. Par eux Allah préserve et purifie l’islam des affabulations, des innovations et de la falsification. Allah le très haut a dit :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien. Al hijr v 15

L’imam sofyan athawry a dit : “les mauvaises actions sont une maladie et les savants sont un remède, si les savants se dégradent, qui donc sera une cause de guérison?”

Et il a dit: “le savant est comme un médecin, il ne met le remède qu’à l’endroit de la maladie”.

Ibn al qayim a dit dans al jawâb al kâfy :

“certes le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم a fait de l’ignorance une maladie et de l’interrogation des savants son remède”.

le remède

-Pour ce qui concerne “on corrige, on ne critique pas”

L’imam ibn baz :

Il a dit : “la critique des gens de science et le fait qu’ils blâment celui qu’il est obligatoire de blâmer, ceci est une forme de conseil pour la communauté. Et mettre en garde contre son innovation ou sa déviance est un devoir dont les savants de l’islam se sont acquittés dans le passé, et dont ils s’acquittent aujourd’hui”. Ar-rassa il al moutabadilah page 297

L’imam al outheymine:

Il fut questionné à propos de ce qui a été dit sur les erreurs des gens de l’innovation : “on corrige, on ne critique pas”. Il répondit:

“Ceci est une erreur, au contraire on critique celui qui s’oppose à la vérité”.

Et il a dit: “si la divergence est sur les questions de croyance, il est obligatoire de les corriger, et celui qui diverge du madhab des salafs, il est certes obligatoire de blâmer cela et de mettre en garde contre celui qui emprunte une voie autre que celle des salafs sur ce plan”. As-sahwatoul islamiyah wa dawâbitiha page 116

Cheikh al fawzân :

Il a été questionné sur cette règle et il a répondu:

“Cette règle n’a aucun fondement, cette règle n’a aucun fondement. Les gens du faux il est obligatoire de les critiquer”.

Et il a été questionné sur la règle: “il est permis de rendre fautif mais il est interdit de dénigrer”. Il répondit: celle-ci ressemble à “on corrige, on ne critique pas”. C’est la même règle. Siyanatou salafy page 204

Cheikh zayd al madkhaly :

Il a été questionné sur cette règle et il a répondu:

“Cette règle ne fait pas partie des règles des savants enracinés, ceux sur qui on s’appuie en matière de science. Les règles des savants qui connaissent la législation purifiante d’Allah dans le passé et à notre époque, consistent plutôt à corriger ce qui mérite d’être corrigé, faire l’éloge de celui qui le mérite et critiquer celui qui mérite la critique à la lumière des règles affiliées à ce sujet dangereux. C’est cette voie qu’ont suivi les gens de la sounnah et du groupe, les salafs salih et ceux qui les suivent jusqu’au jour de la résurrection. Et les livres de jarh wa ta’dil sont encore dans les mémoires. Cette règle est trompeuse pour celui qui a peu de science et peu de moyens d’y accéder… ceci est une tromperie et son auteur est soit un ignorant et dans ce cas il lui est obligatoire d’étudier avec véracité, ou alors c’est un trompeur qui égare les gens dans ce cas Allah lui suffit et nous lui demandons de le guider et de le ramener vers la vérité de la meilleure des manières amin”. Al’aqdal mounadad al jadid volume 1 page 158

-Pour ce qui concerne particulièrement la version “on conseille, on ne dévoile pas”

L’imam mouslim rapporte dans l’introduction de son sahih que ali ibn chaqiq dit : “j’ai entendu ibn al moubârak[4] dire en public : délaissez le hadith de amr ibn thâbit car certes, il insultait les salafs”.

Amr ibn dinâr a dit: “alors que tâwous[5] faisait le tawaf autour de la kaaba, ma’bad al jouhany le croisa, tâwous lui dit c’est toi ma’bad[6]? Il répondit: oui. Tâwous se tourna vers les gens et dit: voici ma’bad, humiliez le!” rapporté par al-lalakâ y dans charh oussoul i’tiqad ahlou sounnah

Il a été rapporté dans la biographie de l’imam ahmad ibn awnillah abi ja’far al andaloussy qui se trouve dans le livre “tarikh ibn asakir”: “abou ja’far ahmad ibn awnillah blâmait les gens de l’innovation, il était dur avec eux, il les humiliait… si on lui parlait d’un inconnu et qu’on témoignait auprès de lui du fait qu’il a dévié de la sounnah, il s’écartait de lui, le dévoilait, se désavouait de lui en public et se moquait de lui en parlant en mal de lui dans les grandes assemblées”.

L’imam, le mouhadith cheikh an-najmy :

Il a dit: “et la règle légiférée est que pour l’erreur qui ne concerne qu’un individu, le conseil se fait en privé d’abord. Quant à l’erreur qui est faite en public, il est obligatoire qu’elle soit clarifiée en public. C’est ce que signifie: le conseil pour l’ensemble des mouslims[7]. Donc si le conseil n’est pas quelque chose d’acceptable pour vous dites-le. Si vous voyez que le conseil c’est un dénigrement (une diffamation) et vous aimeriez que nous soyons conciliant avec vous sur les erreurs et qu’on se taise sur vous, dites-le“. Misbah ad-dzalâm page 77

Et il a dit dans al fatâwa al jaliyyah volume 2 page 220 : “l’erreur du savant, qui est contraire à la législation est une brèche dans la religion. Si elle est clarifiée, la brèche est colmatée. Mais si d’autres essayent de lui trouver des excuses et de justifier son erreur, cette brèche s’agrandie et provoque des dégâts dans la religion”.

Cheikh al fawzân :

Il a dit: “Personne n’est à l’abri de l’erreur, sauf le messager d’Allah. Il est impératif de savoir cela et de ne pas couvrir l’erreur par complaisance envers untel. Nous devons plutôt démontrer l’erreur”. Fin de citation

Il a aussi dit : celui qui s’écarte de la vérité délibérément, il n’est pas permis de se taire sur lui, au contraire, il est obligatoire de le démasquer et de dévoiler sa perdition pour que les gens prennent garde à lui… fin de citation[8] itihaf al qary page 114

-pour ce qui concerne particulièrement la version “on corrige, on ne démolit pas”

L’imam an-najmy: il a reproché à cheikh abdelmouhsin al abbâd cette fausse méthodologie dans sa réplique à la rissalah de celui-ci qui s’intitule “la bienveillance entre les gens de la sounnah” dans laquelle cheikh al abbâd dit : La position des gens de la Sunnah envers le savant qui faute est qu’il est excusé. On ne le rend pas innovateur et on ne le délaisse pas.

L’imam an-najmy lui répondit en disant:

« tu es venu avec des paroles générales de certains prédécesseurs.

Et tu ne t’es pas penché vers ce dont les livres sont remplis comme délaissement de l’innovateur. Et il est inévitable que tu aies lu ces livres ou certains comme Al Ibânah Al Kubrâ et As Sughrâ d’Ibn Battah, Charh As Sunnah d’Al Lâlakâî, As Sunnah d’Ibn Abî ‘Âsim, Ach Charî’ah d’Al Ajurrî et autres livres qui ont compilé les paroles des prédécesseurs sur le délaissement de l’innovateur.

Et je dis : Shaykh ! Ton silence sur ces athars sera un argument contre toi devant Allah avant les gens. As-tu oublié, shaykh, que l’imam des gens de la Sunnah Ahmad Ibn Hanbal –qu’Allah lui fasse miséricorde- ordonna de délaisser Husaïn Ibn ‘Alî Al Karâbîsî et ne pas prendre (la science) de lui, ni lire ses livres. Alors il fut délaissé et personne ne lui vint malgré l’abondance de sa science.

Et il ordonna de délaisser Sahl Ibn ‘Abdillah At Tusturî, que l’on appelait Sahl Al Qasîr (le petit) et ne pas lire ses livres. Alors les gens du hadith le délaissèrent .

Et il refusa que Dâwûd Ibn ‘Alî Az Zâhirî entre chez lui.

Et les gens de la Sunnah délaissèrent Al Hasan Ibn Sâlih Ibn Hayy lorsqu’ils prirent connaissance de son innovation.

Je ne sais pas, shaykh, si tu as oublié ces athars ou tu fais semblant d’oublier ?!

Et je te conseille, shaykh, ainsi que moi-même, de suivre les athars des prédécesseurs et de suivre leur chemin. Et tu sais, shaykh, que c’est l’erreur provenant de l’un des shaykhs dans les jugements dans les branches dans lesquels l’effort d’interprétation est permis dont l’auteur est excusé, n’est pas rendu innovateur et n’est pas délaissé. Et l’erreur dont l’auteur est rendu innovateur et est délaissé est celle qui est dans la croyance, et nous ne connaissons pas que les prédécesseurs aient excusé quiconque a innové dans la croyance… »

Il a aussi dit : “si tu as su de lui une innovation, et qu’il a été conseillé à propos d’elle et que malgré cela il est resté sur cette innovation, il est considéré comme étant sorti de la sounnah”. Al fatâwa al jaliyyah volume 2 page 44

Et il a dit en page 59 du même volume: “s’il n’accepte pas le conseil et que ce dont il est accusé est apparent sur lui, dans ce cas là, on clarifie son affaire aux toullab al ilm afin qu’ils prennent connaissance de sa situation. Il se peut même que clarifier la situation de gens comme ceux là soit une obligation qui incombe à tous ceux les connaissant. Certes les athars rapporté des salafs, il en ressort l’obligation de se séparer de celui qui est dans un tel état. Et la réussite provient d’Allah”.

Cheikh rabi’: il a dit en réplique à aboul hassan et sa règle “on corrige, on ne démolit pas” :

“Certes à l’époque des salafs, il suffisait qu’un homme fasse un seul faux pas dans la aquida pour que les imams des salafs, les imams du hadith le fasse tomber. Alors va-t-on dire que ce sont des destructeurs, des semeurs de discorde, des ennemis de la salafiyyah?

Qu’a fait le calife bien guidé omar ibn al khattâb avec sabigh? Combien d’innovations et de fondements corrompus avait sabigh?[9] Le calife bien guidé lui a rassemblé quatre punitions :

1- la prison

2- la bastonnade

3- l’exil

4- il ordonna de rompre tout lien avec lui pendant 1 an jusqu’à ce que la véracité de son repentir apparaisse” Fin de citation. misabh ad-dzalam page 58

Il a aussi dit : celui parmi les gens de la sounnah qui est connu comme quelqu’un qui fait l’effort de rechercher la vérité, puis qui est tombé sur une innovation subtile, celui là si il est mort, il n’est pas permis de le rendre innovateur. Au contraire, on parle de lui en bien. Si il est vivant, il est conseillé, on lui clarifie la vérité et on ne se précipite pas à le rendre innovateur. Mais s’il persévère, il est rendu innovateur. Misbah ad-dzalam page 60

Cheikh yahya : dans misbah ad-dazalâm[10] page 55 en annotation à la parole de cheikh al wasaby que voici: (si la bid’ah devient le minhaj d’un homme il est délaissé!! Si la bid’ah est devenu un minhaj pour lui dans ce cas-là il est délaissé. Et si son minhaj est la sounnah, mais qu’il s’est trompé sur un sujet en disant la parole des gens de la bid’ah, il est conseillé et on ne le délaisse pas et si il ne revient pas, (sur cette erreur) on ne le délaisse toujours pas. Mais sa parole d’innovation celle-là on la délaisse, on ne l’accepte pas, on n’accepte pas sa parole d’innovation, quant à lui la base est qu’il est sur la sounnah!)

Cheikh yahya a dit:

“J’attire ton attention sur sa parole: (et si il ne revient pas, on ne le délaisse toujours pas)! Ceci signifie que quel que soit sa persévérance sur le faux il est conseillé et on ne le délaisse pas! Ceci ressemble donc exactement à ce qui a été reproché à bani isrâ‘il. Le prophète صلى الله عليه و سلم a dit : “certes la première faiblesse qui s’est introduit chez bani isrâ il fut qu’un homme rencontrait un autre et lui disait: “ô toi crains allah! Et délaisse ce que tu fais car certes, ceci ne t’es pas permis. Puis il le rencontrait le lendemain et ceci ne l’empêchait pas de lui tenir compagnie et de manger et boire avec lui. Lorsqu’ils ont fait cela Allah a rendu leurs cœurs semblables[11]. Puis il lut la parole d’Allah (traduction approximative du sens): Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de Dâwoud et de issa fils de Maryam, parce qu’ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu’ils faisaient! Jusqu’à sa parole “pervers” al mâ idah v 78 à 81.[12]

L’ambigüité qui consiste à faire du conseil une condition au blâme vient de cette règle innovée

Cheikh said ibn da’ass al yafi’i[13] رحمه الله a dit en page 16 de sa réplique à la deuxième édition d’al ibânah : “…surtout quand tu as eu connaissance dans ce dont Allah a facilité l’éclaircissement dans “tanzih as-salafiyyah[14]“, que le concept “on corrige, on ne démolit pas” fait partie des idéologies d’al imam. Et que blâmer la faute du fautif et mettre en garde contre son erreur, (pour lui) c’est le démolir. Donc faire du conseil une condition avant le blâme ou la critique du fautif, ceci conduit à fermer la porte du blâme de l’erreur et de la critique de celui qui en est auteur parce que ce qui est obligatoire c’est le conseil et la démolition est interdite dans son minhaj (al imam). Et blâmer le fautif ou critiquer celui qui fait une erreur, pour lui c’est le démolir”. Fin de citation

Parmi les preuves (elles sont nombreuses) démontrant l’invalidité de cette condition et prouvant qu’il est permis de blâmer le fautif et mettre en garde contre son erreur sans l’avoir conseillé que cheikh said cita:

le hadith d’Abou said al khoudry rapporté par mouslim “celui d’entre vous qui voit une chose blâmable, qu’il la change avec sa main et si il en est incapable, alors qu’il le fasse avec sa langue, et si il en est incapable, alors qu’il le fasse avec son cœur…” il (cheikh said) dit :الفاء  le fâ dans sa parole    فليغيره(qu’il le change) des qu’il voit la chose blâmable, les savants sont unanimes que c’est une preuve que le blâme de ce qui est blâmable doit être fait immédiatement car il n’ya pas de divergence entre les savants des oussoul sur le fait que l’ordre (l’impératif) indique la promptitude si il est accompagné d’un indice qui indique cela comme le fâ qui indique la conséquence immédiate.

Il n’échappe pas au talib al ilm clairvoyant que blâmer l’erreur fait partie du blâme de la chose blâmable comme cela est indiqué par la compréhension d’Abou said qui est le rapporteur du hadith. Ceci car il s’est appuyé sur ce hadith pour cautionner l’empressement à blâmer l’erreur de marwân ibn al hakam le calife des mouslims à cette époque. Donc à plus forte raison autre que lui.

L’imam mouslim a rapporté dans le chapitre de la foi d’âpres târiq ibn chihâb qui a dit : le premier qui a commencé par la khoutba avant la prière le jour de l’aïd c’est marwân. Un homme se leva vers lui et dit: la prière est avant la khoutba! Abou said dit (à propos de cet homme): quant à celui-ci, il s’est acquitté de son devoir car j’ai entendu le messager d’Allah صلى الله عليه و سلم dire: “celui d’entre vous qui voit une chose blâmable…” il cita le hadith.[15] fin de citation

De même que le hadith rapporté par al boukhâry et mouslim d’après Abou houmayd as’sa’dy qui a dit: le prophète employa un homme de la tribu d’al azad qu’on appelait ibn al tabiyyah pour récolter la zakat. Lorsqu’il revint, il dit: ceci est pour vous et ceci m’a été offert. Le messager d’Allah monta sur le mimbar, remercia Allah et fit ses louanges puis dit : “qu’a donc un employé que je commissionne puis qui dit : ceci est pour vous et ceci m’a été offert. Pourquoi n’est il pas resté assis chez son père ou chez sa mère, à attendre pour voir si on lui fait des cadeaux ou pas…”

De même que le hadith de jâbir rapporté par mouslim lorsque mouâdh prolongea la prière de manière excessive en lisant une longue sourate jusqu’à ce qu’un homme sortit de la prière et pria seul. Cet homme qui fut soupçonné par mouâdh d’être un hypocrite alla se plaindre au prophète qui blâma immédiatement mouâdh en disant “est tu semeur de trouble o mouadh? Lis plutôt tel et tel sourate”.

De même que le hadith d’abou dzar rapporté par al boukhâry et mouslim dans lequel il dit: il y eu une dispute entre un de mes frères et moi et je l’ai insulté à travers sa mère car elle n’était pas une arabe. Il se plaint de moi au messager d’Allah. Plus tard j’ai croisé le messager d’Allah qui me dit: “tu es un homme qui a encore de la jahiliyyah”[16].

Voir cette fatwa de cheikh rabi’ allant dans ce sens:
https://www.dammaj-fr.com/est-il-obligatoire-de-conseiller-avant-de-mettre-en-garde-sh-rabi-al-madkhaly/

L’imam al awzâ i a dit: “suit les traces des salafs même si les gens te rejettent et prends garde aux avis des hommes même si ils te les embellissent avec leurs paroles”.

L’imam Abou zor’a a dit lorsqu’il fut interrogé sur les livres d’un des gens de la passion: “prends garde à ces livres, ces livres d’innovation et d’égarement et suit le athar car tu y trouve ce qui te dispense de ces livres”.

وبالله التوفيق

A suivre… 

Traduit par abou louqman abderrahman al kamerouny, dammaj-fr.com



[1]Pour avoir une idée de ce qui a été reproché à certains de ces innovateurs voici des paroles de l’imam an-najmy extraites de sa réplique à cheikh al abbad traduite par le frère ayyub qu’allah le recompense:

Quant à Aboû l Hasan, c’est un jeune présomptueux qui a écrit un ou deux livres sans s’accrocher à la vérité ni marcher avec les preuves mais au contraire il y a eu des remarques le concernant. Ceci est le point de vue général sur les deux hommes.

De façon plus particulière, ça a commencé il y a deux ans. Nous voyons qu’Aboû l Hasan met en doute la validité de l’information authentique lorsqu’elle est rapportée par une seule personne suivant les règles en la matière . Et ceci est une opposition aux Gens de la Sunnah et du Groupe et s’accorde avec la parole des Mu’tazilah et ceux qui les suivirent.

Deuxièmement : Il voit qu’il faut comprendre la parole ambigüe des savants avec ce qui est clair , et ceci contredit ce sur quoi étaient les prédécesseurs sur le fait que cela ne se fait qu’avec la parole de l’infaillible (le prophète) .

Troisièmement : il méprise et sous-estime les gens de la Sunnah et vénère et tient en haute estime les innovateurs. Il dit sur les gens de la Sunnah : « la racaille », « méprisables », « petits » et d’autres termes méprisants. Quant aux innovateurs, ils sont pour lui des montagnes, et lorsqu’on l’interrogea sur Al Maghrawî il répondit : « Comment m’attaquerais-je à la haute montagne?

Quatrièmement : il cherche des excuses aux innovateurs comme pour Sayyid Qutb qui a répété dans l’introduction (du tafsir) de la sourate Al Hijr que la communauté de Muhammad  a apostasié de l’Islam dans son ensemble et qu’on ne trouve pas d’état mouslim, ni société mouslimah dont la base de leurs relations soit la législation d’Allah. Il a dit cela (4/2122) et il répéta dans (l’exégèse de) la sourate Yûnus que les mosquées des mouslims sont des lieux d’adoration d’idoles et expliqua la sourate Al Ikhlâs (la sincérité) par l’unicité de l’existence .

Cinquièmement : Il cherche des excuses à Al Maghrâwî le takfirî.

Sixièmement : il descend chez les innovateurs et eux vont à sa rencontre à tout endroit où il descend et il n’est familier qu’avec eux.

Septièmement : il fut interrogé à propos des « Frères Musulmans » , font-ils partis des gens de la Sunnah ? Il répondit : Oui.

Huitièmement : des gens de science –dont la science est établie- ont témoigné qu’ils ont constaté son mensonge en de nombreuses occasions.

Voici la situation d’Aboû l Hasan. Comment pouvons-nous dire que les gens de la Sunnah se sont divisés en deux groupes à cause de deux hommes ?!! Et ce que sous-entend la parole que tu m’as dites lors de notre conversation est que les deux hommes sont font tous deux partis des gens de la Sunnah. Maintenant, est-il juste de dire qu’Aboû l Hasan fait partie des gens de la Sunnah avec ce qu’il possède ?

[2]“Al imam” de même que certains des machaykh qui ont préfacé et fait la promotion d’al ibanah, eux ont utilisé ces règles pour recommander et défendre salih al bakry, aboul hassan al ma.reby et maintenant abderrahman al adany. Pour les adeptes de ces règles on doit conseiller le fautif indéfiniment sans jamais émettre de jugement sur lui et quelques soient ses erreurs.

[3] Un prêcheur ikhwany

[4]Abdallah ibn moubarak al marwazy un des grands imams des salafs il est de l’époque de l’imam ahmad, Abou halifa et autres.

[5]Ibn kaysân al khawlâny al hamdâny Abou abderrahman Un des grands imams des salafs,Tâwous est un surnom il a été dit que son nom était dzakwân, il fait partie grands tabi’ins, perse d’origine, il est né et a grandi au yémen.

[6]Une des têtes de la secte “al qadariyyah”, il a été dit qu’il est le premier à avoir ramené des ambigüités sur le destin à bassrah en irak. Les qadariyyah nient qu’Allah le très haut ait connaissance des événements avant qu’ils se produisent. Et ils disent que c’est le serviteur qui crée son acte. Ils ont donc affirmé qu’il y a un autre créateur avec Allah. l’imam al awza’i a dit que ma’bad aurait prit cette croyance d’un chrétien d’irâk appelé sawsan, qui se convertit à l’islam puis retourna au christianisme.

[7]Il fait Allusion à un passage du hadith de tamim ibn aws ad-dâry dans sahih mouslim “la religion c’est le conseil”.

[8]Ces paroles de l’imam an-najmy et de l’éminent cheikh al fawzân s’appliquent parfaitement sur les défenseurs d’oubayd et sur tous ceux qui n’ont pour seul argument que le slogan “ils parlent sur les savants! Ils parlent sur les savants!” lorsque les défenseurs de la vérité démontrent les erreurs de ceux dont ils sont fans. Alors qu’ibn al jawzy a rapporté (dans manaqib al imam ahmad) que l’imam ahmad a parlé sur des imams de son époque lorsqu’ils avaient des paroles qui contredisaient le livre et la sounnah. Mais quand vont-ils délaisser leur passion et suivre la vérité, voie des salafs.

[9]Son histoire avec le calife omar qui le frappa jusqu’à faire couler son sang est connue, il propageait des ambigüités sur des versets du qur’ân.

[10]C’est la réplique du frère youssouf al jazâ iry وفقه الله لكل خير préfacée par cheikh Yahya qui y a ajouté quelques annotations.

[11]A cause du fait qu’ils les fréquentaient, Allah a noirci les cœurs de ceux qui étaient obéissaient et les a rendu comme ceux des désobéissants de sorte qu’ils sont devenus comme eux des pervers qui n’acceptent pas la vérité et le bien. Voir les commentaires de ce hadith

[12]Hadith rapporté par Abou dâwoud, tirmidhy et ibn mâjah d’après abdallah ibn mas’oud.

[13]Etudiant à dammâj depuis l’époque de cheikh moqbil il était malgré son jeune âge un des plus brillants élèves de celui- ci et de cheikh Yahya c’est pour cela que cheikh Yahya a parlé de lui de façon conséquente dans son livre at-tabaqat et il y a cité une poésie de cheikh said de 90 vers. Il avait mémorisé le qur’an, sahih mouslim, alfiyah ibn malik (1000 vers de poésies sur les règles de langue arabe), alfiyah al iraky (1000 vers de poésie dans la science du hadith) il était fort dans les oussoul (sa spécialité), dans la aquidah, dans la langue arabe, (c’était un poète de mérite), dans le fiqh, dans le tajwid (Allah l’a doté d’une belle voie). Cheikh Yahya avait de gros espoirs en lui c’est pour cela qu’il lui a proposé de lui construire un centre peu avant son décès comme en témoigne cheikh abdelhamid al hajoury. Il écrivait, enseignait, c’était un lion de la sounnah aux répliques puissantes car il détestait les hizbiyines et taqlid, il était devenu une référence à dammaj, au Yémen et ailleurs lorsqu’il fut tué fi sabilillah à l’âge de 31 ans رحمه الله رحمة واسعة و أسكنه الفردوس الأعلى

[14]Sa première réplique.

[15]Ce hadith est une preuve appuyant la parole de cheikh an-najmy précédente “ Quant à l’erreur qui est faite en public, il est obligatoire qu’elle soit clarifiée en public..” et même si c’est le gouverneur qui en est auteur comme dans ce hadith. Alors à plus forte raison le commun des mouslims. Et pour cela, nous n’avons pas que le hadith comme argument, nous avons aussi la compréhension du compagnon du prophète qui rapporte ce hadith.

[16]Dans ces hadith le messager d’Allah a blâmé et critiqué le fautif des fois même dans termes durs sans l’avoir auparavant conseillé.

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